Nous poursuivons notre route vers le Cap Vert d'où nous nous lancerons dans la transat proprement dite, à partir du 25/11.

En chemin, nous nous arrêtons en Mauritanie pour aller visiter le Parc National du Banc d'Arguin. Le banc d'Arguin est tristement célèbre pour le naufrage de la Méduse. Cependant sa réputation s'explique par une grande diversité d'oiseaux et une hospitalité reconnue chez les tribus Imragen qui l'habitent.

Malgré l'aide poussée du consul de France, nous n'avons pu avoir les autorisations administratives nécessaires. Merci à Nathalie qui nous avait tout de même confectionné un superbe pavillon mauritanien

Deux lots de consolation : un dîner animé à bord du bateau, où le consul nous a raconté toute sa vie "d'accidenté". Et devinez qui a fait la vaisselle !!! ;)


Nouadhibou est très peu fréquentée par les voiliers : nous étions le troisième de l'année.

Deuxième lot de consolation : nous sommes allés mouiller dans une baie voisine. Imaginez au loin les dunes du Sahara et au premier plan d'immenses bancs de sable immaculé découvrant à marée basse. Le sol est jonché de coques et de palourdes, et une multitude d'oiseaux s'y trouve : pélicans, flamants roses, grands cormorans... et puis un fennec qui rôde en cherchant sa pitance.


Nathalie, notre maître photographe, a profité de la lumière pour s'essayer aux selfies, à notre plus grand plaisir :)

Puis nous avons repris la mer pour rallier les îles du Cap Vert 4ème visite pour Embellie V, avec un fort vent et une bonne houle. Le record d'Embellie a été battu : 194 nautiques en 24H.

A la première Ile du Cap Vert, nous avons embarqué Marie, la fille de Nathalie. Elles restera avec nous jusqu'aux Antilles.


2ème île du Cap Vert : Sao Nicolau. Nous avons d'abord fait escale dans l'un des jardins secrets de notre skipper, à Cariçal. Pêche en mer pour Jules avec José, un pêcheur local. Match de foot France - Cap Vert. Accompagnement de bébés tortues vers l'océan, remontée d'un vallon humide, écrin de verdure dans un environnement désert. Dîner chez l'Habitant, merci Anna-Maria....

Sans oublier la plongée sous-marine sur de beaux fonds.

Nous avons continué notre visite de Sao Nicolau en faisant escale à Tarrafal. Ici nous sommes allés nous balader pour écouter de la musique de rue et monter sur les camions !!

Voici ce qu'en dit Jules : Lundi nous sommes allés au marché de Rivera Brava, dans la montagne de Sao Nicolau. C’était un lieu couvert, bruyant. Une ambiance de préau, dans lequel on reçoit des effluves de chaleur de l’extérieur sur le visage. Les odeurs s’entre mêlent et il y a un bruit de fond éprouvant. Les femmes se lèvent lorsque l’on s’approche de leur stands, et tous les stands proposent les mêmes produits. C’est dans ce cadre là que nous avons choisi de manger, à la guinguette du marché. 

Un monsieur s’est assis dans un recoin, guitare à la main. Il avait une moustache blanchie par les années et la peau fripée. Il était maigre, portait des habits de premier prix. Il avait sur la tête un chapeau de paille et ses motifs à la lumière du jour projetaient sur son front une petite auréole. Il n’avait pas les yeux fermés mais je ne dirais pas qu'ils étaient ouverts non plus. Il avait un visage sain, un vrai gentil. 

Lorsqu'il a plaqué ses premiers accords, j’ai constaté que des gens s’étaient accordé à son rythme. Un petit peu partout et instinctivement, les gens l’écoutaient. J'ai vu les dames affairées bouger d’une certaine manière. Je les aies vu chanter doucement et puis esquisser des sourires silencieux. Des hommes battaient carrément le rythme avec entrain et avec joie. L’ambiance mouvementée et percutante s’est naturellement enjolivée. Aux visages creusés et fatigués se sont succédés sourires et teints revigorés. D’un seul coup, la chaleur humaine a dépassé celle du soleil, une chaleur différente. Vivante. 


Dernière escale à Mindelo pour parfaire nos approvisionnements, avant la transat'.


A très vite !